12 août 2008

Un plan peut faire la différence 002 : Batman Returns

Cette semaine je vous propose un plan extrait d’un film qui resta longtemps le meilleur Batman filmé (jusqu’à l’arrivée du fabuleux The Dark Knight !), j’ai nommé :

Batman returns Affiche
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Batman Returns (ou encore Batman, le défi dans la langue de Dany Boon) est un film de superhéros datant de 1992, réalisé par Tim Burton sur un scénario de Daniel Waters & Sam Hamm et avec Michael Keaton dans le rôle titre.


Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce film, voici un lien vers sa fiche IMDB : BATMAN RETURNS (IMDB)


Cette oeuvre très Burtonesque comporte de nombreux plans intéressants mais, cette semaine, j’ai décidé de vous parler de son début, enfin… plus exactement de la première apparition de Bruce Wayne, alias Batman.

Difficile en effet de parler de « début » puisque le plan dont je vous parle est visible à la 12 minute du film. Ne cherchez pas, Batman n’apparaît pas avant. L’amour de Burton pour les monstres a encore parlé (même si son Batman aussi en est un mais c’est un autre débat)


Mais en quoi ce début élève le film à niveau supérieur ?

A tous les coups, il apparaît debout, en contre-plongée, les bras croisés ou défiant les méchants de son doigt vengeur et justicier avant de les envoyer croupir à Arkham pour le restant de l’épisode !

Et bien…

NON !

Pas du tout, mais alors, carrément pas du tout.


Burton présente son héros de cette façon :

Une pièce luxueuse mais plongée dans l’obscurité.

Batman returns 1
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Y a-t-il seulement quelqu’un ?…


Puis LE plan dont je veux vous parler :

Batman returns 2
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Bruce Wayne est filmé en plongé, entre ombre et lumière, écrasé, dans ses pensées, en pleine réflexion… En un mot comme en mille : il se fait CHIER !!


Le personnage est complexe, torturé et en un seul plan, tout le background psychologique passe.

Cet homme combat le crime mais n’existe pas sans lui.

Quand tout va bien, Bruce Wayne va mal. Il est riche mais se sent inutile.

Au fond de lui, tout ce qu’il désire, sans oser se l’avouer, c’est qu’un nouveau super-vilain vienne foutre le souk à Gotham City.

A quoi serviraient tous ses gadgets contre des criminels de seconde zone ou des voleurs de poules ?

A rien.

Qu’on se le dise, Batman ne combat pas le petit banditisme mais le grand, le très grand même, le surréel, le démesuré !

Les véritables héros se révèlent lorsqu’ils ont des combattants à leur niveau.


Une autre petite chose : Batman ne veut pas roder dans la nuit à la recherche d’une proie ayant volé le sac de mamy.

Non. Batman veut être désiré, veut être utile, veut être appelé à la rescousse, veut être l’ultime recours quand la police ne suffit plus.

Et comment cela est-il possible ?

Avec le Batsignal évidemment !

Batman returns 3
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Bruce a désormais droit à sa contre-plongée, le regard bleu et droit, en pleine lumière avec derrière lui l’ombre du symbole de son alter ego : Batman.


L’aventure peut alors commencer…

2 commentaires:

Mills a dit…

Bien vu...

:)

Anonyme a dit…
C'est le genre de truc que je remarque jamais quand je vois un film!
Merci pour ces petits clins d'œil :-)
 

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